EXIGEONS DE MEILLEURES CONDITIONS D’ÉTUDES ET DE VIE ! NOUS N’ACCEPTERONS PAS UNE RENTRÉE AU RABAIS

Crédit Photo : France 3

Bulletin N°2 de la Tendance Action Collectives et Luttes Etudiantes

Dans ce contexte de crise sanitaire et financière, nous, les jeunes, faisons les frais d’une rentrée dans de très mauvaises conditions.Pour la plupart des universités, les cours se font de manière hybride (à moitié à distance et à moitié en présentiel), mais dans certains endroits ou certaines filières, c’est le 100% à distance qui a été privilégié. Or, des cours ne se déroulant pas entièrement en présentiel pénalisent les étudiant.e.s, en termes de qualité d’enseignements (impossibilité de poser des questions, d’échanger avec les professeurs…), mais aussi, comme on a pu le constater lors du confinement, car beaucoup n’ont pas accès à un ordinateur ou un espace de travail convenable. 

De plus, nous voyons dans de nombreux établissements scolaires, se multiplier les cas de COVID : le 10 septembre c’était déjà plus de 110 établissements qui avaient dû fermer leurs portes à cause du virus. A l’université de Lille, la présidence a annoncé vendredi qu’il y avait déjà 99 cas de Covid avérés au sein des étudiant.e.s de l’université, et cela alors que les cours n’ont même pas officiellement débuté !

Ce sont l’ensemble des facs qui risquent de ne pas être épargnées si la rentrée se fait dans des conditions aussi médiocres. Dans des universités comme à Lyon 3, il n’y a même pas de savon ou de gel hydro-alcoolique dans les toilettes, les amphis sont bondés et les étudiant.e.s s’entassent dans les couloirs et les salles de cours. Ce type de situation est totalement inacceptable!

Il est plus que nécessaire d’exiger de bonnes conditions d’études, en présentiel, mais sans rogner sur les aspects sanitaires! Nous exigeons des masques pour toutes et tous, gratuits, en libre service et la distribution de gel hydro-alcoolique dans l’ensemble des lieux d’étude! De plus, pour garantir des cours en présentiel dans les conditions les plus optimales, c’est un investissement massif qui sera nécessaire afin de permettre le dédoublement des cours tout en respectant les gestes barrières et les distanciations sociales. 

La crise sanitaire n’est pas une raison pour refuser des étudiant.e.s ! 

Dans de nombreuses universités, la crise sanitaire permet de justifier, encore, la sélection à l’université. Le taux de réussite au bac record cette année et la crise sanitaire en cours ne doivent pas servir d’excuse pour refuser toujours plus les néo-bachelier.e.s à l’entrée de l’université. Cette année, ce sont 24 300 étudiant.e.s en plus sur les bancs de l’université. Parcoursup vient de clore sa phase complémentaire, laissant toujours des néo-bachelier.e.s sans affectation. 

Dans de nombreuses villes, nous menons la campagne des “sans-facs” et nous recensons les cas d’étudiant.e.s sans affectation ou refusé.e à l’université. Tu connais des gens dans cette situation? N’hésite pas à nous contacter. Nous organisons d’ores et déjà des rassemblements au sein de nos universités comme à Lyon ou à Nanterre afin de forcer les présidences d’universités à inscrire l’ensemble des étudiant.e.s dans la filière de leur choix. 

Frédérique Vidal a annoncé la création de 30 000 places en plus… sur 3 ans. Ceci est loin d’être suffisant. Le gouvernement a promis un plan de relance de 6, 5 milliards d’euros pour l’enseignement supérieur, or sur cette somme seulement 180 millions serviront pour l’augmentation des places à l’université. A côté, 5,5 milliards serviront à financer des appels à projet, créant toujours et encore des inégalités importantes entre les universités! 

Face à cette crise et à l’augmentation du nombre de bachelier.e.s, c’est l’augmentation des capacités d’accueil, des places, qui est nécessaire. Pour cela, il faudra investir massivement pour construire de nouveaux bâtiments et embaucher de nombreux professeurs et personnels. Ce n’est pas à nous de payer les pots cassés des politiques irresponsables face à la crise sanitaire et à l’augmentation exponentielle de bachelier.e.s chaque année. 

Ce n’est pas en rognant sur nos conditions d’études, en modifiant les modalités de contrôle des connaissances comme c’est le cas dans plusieurs villes que la situation actuelle va s’améliorer. Au contraire, la fin de la compensation intégrale, des rattrapages et des révisions va d’autant plus trier les étudiant.e.s au sein même de l’université. Nous refusons cette situation et appelons à se mobiliser contre ces réformes!

Précarité, logement : nous n’avons pas à payer la crise ! 

Cette année, nous faisons aussi face à une crise du logement. En effet, avec la croissance du nombre de bachelier.e.s, l’augmentation du coût de la vie et des loyers, nombre d’étudiant.e.s se retrouvent sans logement. Depuis maintenant plusieurs années, les logements CROUS sont insuffisants et ne peuvent accueillir tout le monde. 

A Nanterre et à Lille, des étudiant.e.s se retrouvent à la rue. A Lille les agences immobilières conseillent aux étudiant.e.s de prendre des Airbnb et le CROUS explique que de nouvelles résidences ouvriront en janvier, car les travaux prévus ont été décalé par la crise sanitaire… Cette situation est inacceptable! Il est nécessaire de ré-investir pour créer des logements et de réquisitionner l’ensemble des lieux vides afin de permettre à chacun.e de pouvoir trouver un logement!

Tous et toutes dans la rue le 17 septembre ! 

Face à cela, la jeunesse ne peut se laisser faire! Nous devons prendre nos affaires en main et mettre en avant nos revendications. La journée de mobilisation et de grève interprofessionnelle du 17 septembre peut nous permettre de reprendre la lutte aux cotés d’autres secteurs, comme cela a été le cas en décembre. Notre camp social n’a pas à payer cette crise ! Etudiant.e.s et salarié.e.s nous sommes concerné.e.s par les licenciements et les plans d’austérité, c’est pourquoi nous pensons que c’est ensemble que nous devons nous battre. 


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