Les jeunes n’ont pas à payer la crise ! Exigeons des moyens pour la santé et la réouverture de nos universités !


Bulletin N°5 de la Tendance Action Collectives et Luttes Etudiantes

Alors que tout indiquait que la seconde vague arrivait, le gouvernement n’a pas investi les moyens nécessaires pour renforcer les services de santé et la prévention. Résultat, aujourd’hui le gouvernement impose un confinement qui n’est rien d’autre qu’un substitut à un investissement massif dans la santé et les services publics. Ce confinement, qui acte la fermeture des universités, a des conséquences graves sur les conditions de vie et d’études des étudiant.e.s.

Le confinement creuse les inégalités

Avec la fermeture des universités, se généralisent les cours en distanciel. Ce mode d’enseignement creuse les inégalités entre les jeunes. Comme l’a démontré le dernier confinement et en témoigne le rapport de l’Observatoire de la vie étudiante, 28% de jeunes déclarent avoir été confronté.e.s à un manque de calme pour travailler chez eux lors du premier confinement. 39% indiquent avoir eu des problèmes de connexion internet. 57% des étudiant.e.s déclarent que le premier confinement avait eu un effet négatif, voir très négatif, sur leur poursuite d’études. Les jeunes de milieux populaires, parmi les plus concerné.e.s par le manque d’espace de travail ou l’absence d’une bonne connexion, auront donc un accès inégal aux enseignements, alors qu’ils et elles seront évalué.e.s au même titre que le reste des étudiant.e.s.

Le confinement aggrave la précarité étudiante et accentue la détresse psychologique

Le confinement et ses conséquences économiques, notamment en terme de suspension de contrat pour les jobs précaires et “petits boulots” affecte les jeunes. Un tiers d’entre elles et eux déclarent avoir connu des difficultés financières lors du dernier confinement et parmi elles et eux, un sur deux les considèrent plus importantes que d’habitude. Ceci est particulièrement vrai pour les étudiant.e.s étranger.e.s dont 47% déclarent avoir connu des difficultés financières très importantes. En ce qui concerne la santé psychologique des étudiant.e.s, un tiers déclare avoir connu des signes de détresse psychologique pendant le confinement, contre 20% en temps normal.

Aucun réel investissement n’a été mis en place par le gouvernement et les aides contre la précarité sont toujours plus qu’insuffisante.Le gouvernement agite une aide de 150€ mais qui n’est pas accessible à tou.te.s et qui reste bien en deçà des besoins de la situation.

Refusons la sélection au cours de nos études, encore plus en période de crise !

La crise du coronavirus entraîne un lot d’incertitude sur l’avenir. Ne pas pouvoir poursuivre ses études dans un contexte où le chômage s’accroît c’est courir le risque de ne pas pouvoir obtenir des diplômes et donc de ne pas pouvoir un jour trouver un emploi. Aujourd’hui le Ministère de l’Enseignement supérieur et les Présidences d’Universités suppriment ou dégradent des droits étudiants qui facilite la réussite comme la compensation, les semaines de révision et les rattrapages. Supprimer ces droits, rend plus difficile la réussite pour les étudiants qui ont des contraintes pour poursuivre leur études, comme le fait de travailler ou d’avoir de longs trajets etc…

La crise que nous vivons renforce les inégalités ; exigeons des places à la fac pour tou.te.s et le maintien de la compensation et des rattrapages dans l’ensemble des facs !

Exigeons des moyens pour la santé et la réouverture des universités !

Ce confinement n’est qu’un substitut à une véritable politique sanitaire, c’est à dire celle d’investir massivement dans la santé et la mise en place d’un protocole sanitaire dans les lieux d’études qui protège réellement les usager.e.s. Aucun investissement de cet ordre n’a été fait alors que les grandes entreprises ont touché plus de 470 milliards d’euros depuis le début de la crise ! Ces mêmes entreprises qui mènent aujourd’hui des plans de licenciement massifs.

C’est possible aujourd’hui de tenir des cours en présentiel en garantissant la santé de toutes et tous. Mais cela nécessite que des moyens soient réellement alloués pour garantir les mesures sanitaires. A défaut de volonté pour cela, Macron décide de confiner la jeunesse étudiante. Or, ce n’est pas à aux jeunes de payer les frais de cette crise !

Les lycéens ont raison, préparons la riposte !

Les lycéens qui depuis lundi se mobilisent pour exiger des moyens pour protéger leur santé, nous montrent l’exemple. Pour gagner sur nos revendications, il est impératif que les organisations syndicales et politique prennent leurs responsabilités en appelant à une journée de manifestation. Prenons l’exemple de Toulouse, où 18 organisations appellent à manifester samedi. C’est par la mobilisation qu’on arrivera à imposer les besoins des jeunes et salariés !

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