CRISE SANITAIRE ET ATTAQUES DU GOUVERNEMENT : LA JEUNESSE DOIT CONTRE-ATTAQUER !


Bulletin de la Tendance Action Collective et Luttes Étudiantes de l’UNEF N°7

Mardi 24 novembre, Macron a annoncé de nouvelles mesures relatives à la crise sanitaire et au “déconfinement” progressif. Sans grande surprise, les jeunes font encore partie des oublié-e-s de ces mesures. En effet, même si le président a évoqué les jeunes, c’est uniquement pour faire le constat d’une situation alarmante (de nombreux et nombreuses jeunes ont perdu leur emploi) et rappeler les maigres aides qui sont allouées à certain-e-s d’entre nous (légère revalorisation des bourses, 200€ pour certain-e-s étudiant-e-s ayant perdu leur emploi ou leur stage). Ce qu’il faut, ce sont de véritables aides pour l’ensemble des jeunes, pas des miettes comme actuellement ! Nous continuons à exiger l’extension des bourses à l’ensemble des étudiant-e-s, sans distinction sociale, et même plus, nous demandons la création d’un pré-salaire étudiant, afin de pouvoir faire nos propres choix, être indépendant-e de nos familles et ne pas avoir à nous salarier !

De plus, par rapport à la situation dans les universités, Macron a seulement précisé qu’elles ré-ouvriront début février s’il n’y a pas de nouvelle vague. Or, nous le constatons davantage chaque jour : les cours à distance creusent les inégalités, favorisent le décrochage scolaire et aggravent l’isolement ! Il faut que les facs ré-ouvrent, avec les moyens nécessaires pour permettre un enseignement de qualité en présentiel pour l’ensemble des étudiant-e-s, tout en protégeant notre santé et celle du personnel présent sur les lieux d’études : gel hydro-alcoolique en quantité suffisante, masques gratuits à disposition, dédoublement des groupes et embauche de personnel !

Il est possible de tenir une reprise 100% en présentiel et d’empêcher la précarisation de la jeunesse. Mais pour cela il faut des moyens. Depuis le début de la crise du coronavirus, plus de 470 milliards ont été offerts aux grandes entreprises pour soi-disant “préserver l’emploi” alors que celles-ci licencient ! Cet argent devrait être alloué au service public. D’après le SNESUP-FSU, un plan d’urgence d’un milliard d’€ suffirait pour financer une rentrée garantissant des mesures sanitaires, de bonnes conditions d’études et des places pour tou-te-s les candidat-e-s !

En ce qui concerne les examens, ils ne peuvent se tenir dans cette période. Les examens en ligne, en temps réel et limité creusent et renforcent les inégalités. Nous exigeons des examens dans de bonnes conditions. Les universités doivent rouvrir, pour permettre la tenue d’examens en présentiel, en janvier (laissant le temps aux étudiant-e-s confiné-e-s loin de leur fac de revenir). Si des examens doivent avoir lieu à distance, le recours aux DM doit être systématique.

Qui plus est, il est urgent de maintenir, dans l’ensemble des universités, des Modalités de Contrôle des Connaissances (MCC) ne pénalisant pas les étudiant-e-s. Nous exigeons que soient maintenus, ou remis en place partout : les semaines de révision, la compensation intégrale entre les matières et les UE, ainsi que des rattrapages pour tous et toutes. Partout, dans toutes les facs, nous devons nous mobiliser pour exiger des MCC de qualité !

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