Nanterre : Non à une session d’examen excessivement angoissante. Réaménagement et soulagement immédiat de la session d’examens du premier semestre !

Communiqué de la TACLE Nanterre

Le premier confinement a été particulièrement difficile, le second confinement est un coup de grâce pour les étudiant·e·s. Stress, dépression, décrochages, épuisement, difficultés à suivre les cours en ligne (pour celles et ceux qui peuvent techniquement les suivre) quand ils existaient : autant de signes qui n’annoncent rien de bon. Les étudiant·e·s souffrent des conséquences des choix politiques de ce gouvernement. Nous continuons de penser qu’il est possible de tenir des cours en 100% présentiel, sans mettre en danger la santé de personne, mais cela nécessite un investissement de minimum un milliard d’euros sur l’année 2020-2021 dans les universités. Ce n’est rien en comparaison aux plus de 470 milliards d’euros offerts aux grandes entreprises. Notre avenir ne doit pas être sacrifié !

Les partiels à Nanterre doivent être réaménagés en urgence !

Alors que l’Université est “fermée” depuis les vacances de la Toussaint, que les étudiant·e·s suivent dans les plus grandes difficultés leurs cours en ligne, la CFVU (Commission de la Formation et de la Vie Universitaire) du 26 novembre a acté la tenue des examens pour le premier semestre dans l’ensemble des UFR.

Les UFR faisant le choix de privilégier au maximum les examens en ligne en temps limité sont DSP, SPSE, SEGMI et SITEC. En moyenne, sur l’ensemble des examens à notre connaissance : près de 40% sont des examens en ligne en temps limités, 27% sont des devoirs maisons ou dossiers à rendre au-delà de 72h, contre 23% étant des DM à rendre entre 1h et 72h et enfin plus de 8% des examens sont des oraux quasi-sans temps de préparation. Beaucoup d’examens ont par ailleurs déjà eu lieu, dans des conditions particulièrement défavorables pour les étudiant·e·s.

Il n’y a aucune urgence, aucune nécessité à tenir ces examens en décembre. D’autant plus que cette année, suite à la mise en place du LMD4 et de nouvelles modalités de contrôles des connaissances votés par la présidence de M.Balaudé, nous n’avons plus de semaine de révision. Il est scandaleux que la nouvelle présidence de M.Gervais-Lambony n’ai pas remis cette semaine de révision en place, malgré les nombreuses demandes des militants de l’UNEF. A cela s’ajoute une surcharge de travail très importante pour les étudiant·e·s, avec notamment les rendus des TD et du contrôle continu qui se fait une semaine ou deux avant les partiels de décembre.

Les examens en temps limité constituent la plus injuste des modalités d’examens car ils exigent aux étudiant·e·s de composer comme s’ils étaient dans un amphi, alors qu’ils se retouvent à leur domicile. Ceux-ci doivent être remplacer par des devoirs maison. De même, nous exigeons que l’ensemble des examens et devoirs prévus pour la semaine du 14 décembre soient reportés pour janvier et étalés sur les trois premières semaines du mois pour assurer une respiration et du temps pour les préparer. En ce sens, le calendrier universitaire doit être lui aussi étalé, pour que cela ne surcharge pas le personnel administratif.

A Nanterre, de nombreuses promotions se sont mobilisés ou ont interpellé leur département afin de reporter les dates de partiels ou changer les modalités. Nous devons suivre cet exemple dans l’ensemble de nos promotions ! Nous n’avons pas à payer les conséquences d’une crise sanitaire renforçant l’échec universitaire ! Nous appelons les étudiant·e·s à s’organiser dans leurs promos afin d’exiger cela.

Par ailleurs, une session “balai’’ doit être organisée fin janvier/début février, pour permettre aux étudiant·e·s qui n’ont pas pu passer les examens pour des raisons liées au COVID ou à des difficultés matérielles, de pouvoir se rattraper.

Exigeons le maintien de la compensation intégrale, des semaines de révisions, des rattrapages pour toutes les filières, et de l’ensemble des droits étudiant·e·s menacés !

La nouvelle présidence de M.Gervais-Lambony, doit également revenir en urgence sur les modalités de contrôle des connaissances votées par Balaudé. Celles-ci ont mis fin à la compensation intégrale, aux semaines de révisions et offrent la possibilité aux filières qui le souhaitent de supprimer les rattrapages. Les deux confinements l’ont montré : il est urgent de remettre en place, la compensation intégrale dans l’ensemble des filières et de pouvoir garantir une session de rattrapages pour l’ensemble des étudiant·e·s. Si M.Gervais-Lambony se dit soucieux des étudiant·e·s, il devrait le montrer par le maintien de ses droits. Enfin, si à la fin de l’année, des étudiant·e·s se retrouvent à devoir redoubler leur année, ces redoublements doivent être de droit, sans n’avoir à faire aucune demande de maintien, que cela soit en licence, en master ou en DUT.

Exigeons la réouverture des facs et des moyens pour nos universités !

Enfin, cette crise sanitaire démontre une fois encore la situation budgétaire dramatique de nos universités. Depuis septembre il aurait été possible de garantir des cours de qualité, en présentiel, pour l’ensemble des étudiant·e·s.

En prenant l’argent donné aux grandes entreprises (plus de 470 milliards !!) on peut tenir une rentrée en janvier, fournir des masques gratuits, garantir des cours en petits effectifs, en embauchant du personnel, avec des locaux propres et désinfectés régulièrement, etc… Le SNESUP-FSU, principal syndicat des enseignants, calculait qu’il faudrait un plan d’urgence de 900 millions € pour l’année 2020-2021 avec le COVID. Nous exigeons la mise en place de ce plan d’urgence et l’augmentation pérenne du budget pour les universités, ainsi que leur réouverture.

Dans les prochains jours, nous proposerons aux organisations étudiantes le lancement d’une campagne unitaire afin d’exiger ces revendications et, par la mobilisation des étudiant·e·s, les obtenir !

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