Vague de suicide chez les étudiants…La situation est catastrophique ! Exigeons la réouverture des facs et des moyens pour tou-te-s les étudiant-e-s !

Bulletin de la Tendance Action Collective et Luttes Étudiantes de l’UNEF N°8

Samedi 9 janvier, un étudiant de Lyon 1 s’est défenestré depuis le 5e étage de sa résidence universitaire du CROUS. Un drame, qui ne fait que rappeler les bien trop nombreux cas de suicides, dont plusieurs cette semaine, mais dont certains ont lieu depuis novembre et décembre notammentà Nice et Montpellier. Sans connaître les raisons de cette tentative, le manque de moyens apportés par le gouvernement et la non-réouverture des universités ne viennent qu’aggraver la santé mentale des jeunes. Il faut en finir avec ce mépris gouvernemental !

Face au Covid-19 : la fermeture des facs n’est pas une fatalité !

Loin d’être une fatalité, cette situation aurait pu être évitée dès la rentrée de septembre : le SNESUP-FSU, principal syndicat enseignant, estimait à quasi 1 milliard la somme nécessaire pour garantir une année 2020-2021 en garantissant des places pour tou-te-s et le respect des mesures sanitaires... Cette somme représente moins de 0,2% des 470 milliards d'euros versés aux grandes entreprises depuis le début de la pandémie.

Le gouvernement continue de dégrader nos conditions d’études.

Mais la pandémie et l’explosion des inégalités scolaires et sociales constatée depuis mars 2020 ne suffisent pas à faire dévier la ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI) de ses projets austéritaires. En effet, dans de nombreuses universités le maintien du distanciel s’accompagne de la poursuite des attaques contre les droits étudiants : remise en cause des rattrapages et de la compensation à Nanterre, fusion des UFR et écoles au sein d’un Établissement Public Expérimental (EPE) à Lille, vote d’un nouveau plan d’austérité à Grenoble …

Imposons la réouverture des universités pour l’ensemble des étudiant·e·s !

Nous revendiquons dès aujourd’hui la réouverture des universités ainsi que la mise à disposition des moyens nécessaires pour assurer des protocoles sanitaires corrects : taux d’occupation des TD et CM à 50 % avec embauche et titularisation de tou.te.s les personnels ; location de nouveaux locaux ; mise à disposition de gel et de masques chirurgicaux gratuits ; mesure d’urgence pour lutter contre la précarité et le décrochage … Mais pour imposer la réouverture des facs comme pour mettre un coup d’arrêt aux politiques d’austérité et de sélection, nous devons nous organiser et faire pression sur le gouvernement et les directions d’université.

Répondons ensemble aux attaques contre nos conditions de vie ! Dans la rue le 20 et 26 janvier !

Le mois de janvier foisonne de journées de grève. La santé le 21, l’Education le 26, l’Energie le 28, contre la loi Sécurité globale les 16 et 30 janvier prochains… Avec y compris une journée de grève interprofessionnelle annoncée le 4 février !

Nous, étudiant-e-s, devons prendre la rue, nous pouvons obtenir gain de cause sur nos revendications. Le 20 et 26 janvier seront des occasions de porter cela et, si ces dates sont réussies, elles peuvent être le début d’un mouvement d’ensemble ! Le gouvernement a très peur d’une mobilisation de la jeunesse, car elle pourrait donner confiance à tou-te-s les salarié-e-s et entraîner ainsi un mouvement plus fort et massif. A l’heure où les autres professions se préparent à prendre la rue, nous devons faire de même. D’autant plus que le 4 février, journée de grève interprofessionnelle, peut être le moment où on fera converger nos colères et ainsi l’occasion d’enclencher un mouvement de grève interprofessionnelle, comme ce fut le cas à l’hiver dernier contre la réforme des retraites.