Le Mans : Du 9 mars au 11 mars votez UNEF ! Pour une fac gratuite, émancipatrice et ouverte à tou-te-s !

Cette année, les élections des conseils centraux de l’université se déroulent dans un contexte inédit : depuis un an nous connaissons une grave crise sanitaire. Cette dernière a des conséquences désastreuses dans la société, en particulier à la fac. En effet, les cours et les examens se déroulent à distance depuis plusieurs mois, alors même que la majorité des étudiant-e-s souhaite une reprise en présentiel! Au Mans, 68% des étudiant-e-s interrogé-e-s veulent une reprise des cours en présentiel. De fait, le meilleur enseignement reste le présentiel1, car il est bien plus pédagogique. De plus, il permet de maintenir un lien social et ne creuse pas les inégalités, au contraire du distanciel. Ce dernier aggrave en effet les disparités sociales entre les étudiant-e-s, selon leur accès au numérique, à internet et à un espace de travail. Selon le SNESUP-FSU (syndicat de profs) il faudrait 1 milliard d’euros pour assurer une reprise en présentiel pour l’ensemble des étudiant-e-s tout en respectant les mesures sanitaires. Voter pour la liste UNEF et associations étudiantes, c’est voter pour des militant-e-s qui se mobilisent afin d’obtenir des moyens à l’échelle locale et nationale pour réouvrir les universités ! 

A l’heure où nous écrivons ces lignes, nous ne savons pas si un 3e confinement sera décidé, mais nous ne pouvons plus tenir dans ces conditions, ce qu’il faut ce sont de vrais moyens pour lutter contre la crise sanitaire ! Par exemple, ouvrir des lits dans les hôpitaux et appliquer un protocole sanitaire efficace dans les universités. Il faut faire face à la crise sanitaire autrement que par le tout à distance, en investissant les moyens humains, matériels et financiers afin de s’adapter à la situation !

Nous revendiquons entre autres :

  • la gratuité des masques pour l’ensemble des étudiant-e-s sans distinction
  • le dédoublement des groupes afin de permettre à l’ensemble des étudiant-e-s qui le souhaitent, de la L1 au M2, d’assister aux cours en présentiel, tout en protégeant sa santé en respectant les distanciations physiques
  • l’embauche de personnels enseignant et administratif pour accueillir l’ensemble des étudiant-e-s

Voter UNEF c’est voter pour des élu-e-s combatifs et combatives

C’est pourquoi la liste UNEF et associations étudiantes propose des candidat-e-s combatif-ives pour défendre les droits des étudiant-e-s dans les conseils de l’université. Si avoir des élu-e-s combatifs-ives est un point d’appui pour défendre les droits des étudiant-e-s, ce n’est pas suffisant pour imposer nos revendications. C’est la raison pour laquelle nous pensons que les assemblées générales et les mobilisations sur le terrain sont nécessaires. Elles permettent de s’informer, de débattre et de s’organiser entre étudiant-e-s, avec les lycéen-ne-s et le monde du travail, pour se défendre face aux attaques du gouvernement, qui profite de la crise sanitaire pour rogner nos droits et nos libertés ! Ainsi, nous nous battons aux côtés d’autres organisations et individus, nous sommes par exemple impliqué-e-s dans le comité de mobilisation pour la réouverture des universités (à l’échelle de la fac) et dans le collectif sarthois contre la loi sécurité globale (à l’échelle de la ville) !

Pour l’UNEF et associations étudiantes, les élections aux conseils centraux permettent d’exprimer les revendications que nous portons au quotidien pour défendre les droits étudiants, ainsi que l’ensemble des étudiant-e-s. C’est aussi le moyen d’être au courant des mesures que prend la fac et d’en informer les étudiant-e-s ensuite, pour mieux défendre nos conditions d’études et nous mobiliser. C’est aussi une tribune pour porter les revendications des étudiant-e-s face à la crise sanitaire actuelle.

Contre la LPR

La Loi de Programmation de la Recherche, contre laquelle nous luttons depuis 1 an, prévoit notamment la précarisation aggravée des doctorant-e-s et la marchandisation de la recherche. Nous voulons une recherche libre, non soumise aux profits, et de meilleures conditions d’études et de travail pour les doctorant-e-s et l’ensemble des personnels ! 

Pour des MCC garantissant la réussite

Nous défendons des modalités de contrôle des connaissances (MCC) qui garantissent le maintien de la compensation (le fait qu’il faut avoir une moyenne générale de 10/20 pour valider son année, mais pas forcément la moyenne dans toutes les UE ou semestres) et des rattrapages. Ces droits sont déjà menacés, voire supprimés, à Lille et Nanterre, battons-nous maintenant pour nos droits étudiants, au Mans comme ailleurs !  

Voter pour la liste UNEF et associations étudiantes, c’est aussi voter pour :

1- Défendre les droits des étudiant.e.s

Le plus fondamental des droits étudiants, c’est tout simplement d’étudier! C’est pourquoi nous militons pour une fac ouverte à toutes et tous, donc accessible aux plus précaires, aux étudiant-e-s étranger-e-s, etc. Étudier doit être un droit, pas un privilège ! Ainsi, l’accès à la fac doit être gratuit et non sélectif. C’est pourquoi, chaque année dans différentes villes et au Mans, nous menons la campagne des « sans-facs » pour inscrire celles et ceux refusé-e-s à la fac, obtenant ainsi plusieurs inscription.s  

Nous nous battons également pour des diplômes nationaux, qui permettent d’avoir des garanties collectives pour poursuivre ses études et trouver un travail, et non des diplômes individualisés qui nous mettent en concurrence. Nous luttons aussi pour le maintien de la compensation et des rattrapages (déjà menacés dans plusieurs universités). 

Enfin, avoir des conditions d’études décentes va de pair avec des conditions de vie qui permettent de se consacrer à ses études. Évidemment, avoir un toit devrait être un droit fondamental. Pourtant, il y a toujours des étudiant-e-s sans domicile, ou logé-e-s de façon précaire. Nous revendiquons une augmentation du budget des CROUS à la hauteur des besoins, de façon à ce que chaque étudiant-e puisse être logé-e correctement, et avoir un espace de travail et de vie à lui/elle. Mais cela ne suffit pas: il faut aussi que nous ayons les moyens de vivre. Le confinement l’a bien montré : beaucoup de jeunes ont soit perdu leur emploi, soit ont dû abandonner leurs études afin de travailler davantage. Nous ne devrions pas avoir à choisir entre le travail et les études! Nous exigeons donc une allocation d’autonomie pour tou-te-s, afin de ne plus avoir à se salarier pendant ses études !

2 - Lutter contre les discriminations 

La fac n’est pas séparée du reste du monde, et malheureusement les discriminations s’y exercent aussi. Or, comment étudier correctement lorsque l’on est exposé-e à des discours, comportements ou institutions racistes, sexistes ou homophobes ? 

Nous voulons une fac à l’image de la société que nous souhaitons : tolérante, ouverte et riche de sa diversité. C’est pourquoi la liste UNEF et associations étudiantes lutte contre les idées rétrogrades et conservatrices, qui cherchent à nous diviser, ainsi que contre les réformes discriminatoires. Nous nous battons par exemple contre l’augmentation des frais d’inscription pour les étudiant-e-s étranger-e-s et pour l’accès aux aides sociales quelle que soit notre nationalité : mêmes études, mêmes droits ! Nous organisons la mobilisation collective (par des pétitions, lettres de soutien, rassemblements...) quand des étudiant-e-s reçoivent des obligations de quitter le territoire français (OQTF), afin de les aider à poursuivre leurs études et leur vie ici !

Faire reculer la précarité permet aussi d’être davantage indépendant-e de sa famille : par exemple, pour les étudiant-e-s LGBTI, l’accès aux aides sociales (bourses, logements…) est un outil matériel nécessaire pour avoir en partie la possibilité de vivre son orientation sexuelle sans le poids de la pression familiale. Les femmes, parce qu’elles sont plus exposées à la précarité, sont toujours les premières touchées par les mesures libérales: par exemple, la sélection à la fac, les coupes budgétaires, etc. remettent en cause les filières jugées moins rentables, comme les lettres, les langues et les sciences humaines et sociales. Or, les filles sont majoritairement présentes dans ces formations. Enfin, nous nous battons contre les idées réactionnaires et les intimidations de l’extrême-droite, dont les comportements violents et les discours dangereux sont en ce moment décomplexés par l’attitude du gouvernement. A la fac comme ailleurs, la haine et les discriminations n’ont pas leur place !

Du 9 au 11 mars, on vote et on fait voter UNEF et associations étudiantes !

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